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Libération

UMP. Petits pas et danse du centre

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publié le 27 mai 2014 à 21h06

Héritiers du chiraquisme, humanistes, modérés ou centristes au sein de l'UMP, les représentants de ces différentes nuances n'ont pas attendu le tsunami Bygmalion et la démission de Jean-François Copé pour faire entendre leur différence. Symbole de cette partie de l'UMP, Alain Juppé, le maire de Bordeaux, s'est déjà prononcé en faveur «d'une plateforme commune» avec les centristes du Modem de François Bayrou et de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) créée par Jean-Louis Borloo. «Nous avons des divergences avec eux, mais nous avons aussi beaucoup de points de convergence», constate l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac.

Parmi ceux qui veulent en finir avec l’ère Buisson et l’arrimage à la Droite forte, figurent également deux autres compères anciens Premiers ministres : François Fillon, le plus conservateur sur les questions sociétales, qui apparaît comme l’héritier des gaullistes de gauche, et Jean-Pierre Raffarin, qui a toujours œuvré pour éviter un départ des modérés de l’UMP vers le parti centriste. Il avait notamment œuvré à une réconciliation interne après les déclarations les plus droitières de Jean-François Copé accusant des jeunes musulmans d’empêcher certains enfants de manger leur pain au chocolat pendant la récréation.

Le départ du président de l'UMP pourrait également redonner un peu de liberté de paroles aux députés du parti proches de la famille centriste, comme Dominique Bussereau. Ils pourraient repousser l'UMP vers le centre dro