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Atlantico, forcé de retirer les écoutes Buisson de son site, proteste

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Le site d'informations avait mis en ligne une partie des enregistrements réalisés par Patrick Buisson. Avant que la justice ne lui demande de les dépublier.
Patrick Buisson, en octobre 2012 à Paris. (Photo Miguel Medina. AFP)
par AFP
publié le 28 mai 2014 à 20h20
(mis à jour le 28 mai 2014 à 21h59)

Le site d’information Atlantico a demandé mercredi à la cour d’appel de Paris de revenir sur le retrait des enregistrements réalisés par Patrick Buisson lorsqu’il était conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée. La décision a été mise en délibéré au 3 juillet. A la demande de l’ancien chef de l’Etat, le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a enjoint le 14 mars en référé (procédure d’urgence) à Atlantico de retirer les enregistrements de conversations de l’ancien chef de l’Etat avec des proches, mis en ligne quelques jours plus tôt par le site d’information. Le tribunal avait estimé qu’il s’agissait bien d’une atteinte à la vie privée.

Assurant qu'Atlantico avait respecté la vie privée et choisi de diffuser de courts extraits pour «illustrer l'existence du système d'enregistrements qu'avait mis sur pied M. Buisson» pendant tout le quinquennat Sarkozy, le directeur de la publication du site, Jean-Sébastien Ferjou, avait fait appel. Avant l'audience, il a souligné qu'il s'agissait d'une question de «principe». Avant même leur retrait, les enregistrements et leur contenu ont connu un très large retentissement médiatique.

Pour l'avocat d'Atlantico, Me Basile Ader, «on a eu peur d'ouvrir les vannes» et de voir déferler d'autres enregistrements. Pour le site d'information, c'était un «devoir» de publier ces extraits, qui mettaient notamment en lumière une «mainmise sur la justice», a-t-il plaidé. Dans l'un d'eux, on entendait Buisson