Qui ment ? Le clan Copé ? Les sarkozystes ? Ils donnent en tout cas deux explications contradictoires - mais pas forcément incompatibles - de l’utilisation des millions d’euros facturés à l’UMP par la société Bygmalion durant la campagne de 2012.
Dans un larmoyant exercice de repentance, le directeur de cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux a tout avoué lundi soir sur BFM TV. Les fausses factures présentées à l'UMP «correspondaient à des dépenses faites pour la campagne de Nicolas Sarkozy». Avec une quarantaine de meetings en deux mois, cette campagne éclair aurait explosé le plafond de dépenses autorisées (22,5 millions d'euros pour les finalistes de la présidentielle). Egalement directeur adjoint de la campagne de Sarkozy, Lavrilleux prétend avoir été pris dans «l'engrenage irrésistible d'un train qui file à grande vitesse». Il n'aurait «pas eu le courage» de tirer le signal d'alarme. L'avocat de Bygmalion, Patrick Maisonneuve, avait déroulé la même version quelques heures plus tôt. En termes plus crus : victime d'un «chantage», son client aurait dû émettre «des fausses factures» pour dissimuler des dépenses du candidat Sarkozy. Rares sont ceux qui veulent bien croire Copé quand il se dit abusé par Lavrilleux. Dans le plaidoyer qu'il a adressé hier aux militants, le président démissionnaire de l'UMP a de nouveau affirmé être extérieur à tout cela.
«Faux», proteste Philippe Briand, trésorier de l'association de