Jean-Paul Gauzès, eurodéputé sortant, a estimé vendredi que Jérôme Lavrilleux, dont il était colistier dans le Nord-Ouest aux élections du 25 mai, doit renoncer au mandat pour lequel il vient d'être élu car «il est dans une situation très mauvaise pour (l')exercer avec influence». «Jérôme Lavrilleux, dans une démarche courageuse mais pathétique, a reconnu un certain nombre de faits qui manifestement sont contraires à la probité élémentaire et il est dans une situation très mauvaise pour exercer avec influence son mandat de député européen», a déclaré sur France Inter Jean-Paul Gauzès, qui regagnerait son siège si Jérôme Lavrilleux démissionnait.
Celui-ci, ex-directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, a reconnu que des prestations fournies par la société Bygmalion avaient été indûment facturées à l'UMP au lieu d'être imputées aux comptes de campagne du président-candidat.
Répondant à une question sur sa démarche, Jean-Paul Gauzès a souligné qu'il ne «lui demande pas sa place» mais «qu'il se démette de son mandat». «Je crois que nos concitoyens attendent de la dignité dans le débat politique», a-t-il jugé, ajoutant que «les militants dont j'ai le témoignage souhaitent qu'au désastre on n'ajoute pas le discrédit».
«J'en ai parlé mardi à Bruxelles quelques