Elu eurodéputé dimanche dernier, Jérôme Lavrilleux siégera à partir du 1er juillet au Parlement européen. Tant que la justice ne se sera pas prononcée, rien ni personne ne peut le contraindre à renoncer. Mais pour Jean-Paul Gauzès, eurodéputé UMP sortant, il est inconcevable que la droite européenne (PPE) accueille dans ses rangs le fusible qui a fondu lundi, en direct, avouant aux Français sidérés être l'un des organisateurs d'un système de fausses factures destinées à siphonner les comptes du parti pour payer les dérapages de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
«Pathétique». «Jérôme Lavrilleux, dans une démarche courageuse mais pathétique, a reconnu un certain nombre de faits qui, manifestement, sont contraires à la probité élémentaire», a déclaré Gauzès vendredi, sur France Inter.
En troisième position sur la liste UMP dans le Nord-Ouest, Gauzès n'a pas été réélu, contre toute attente. Avec 18,7% contre 33,6% à Marine Le Pen, la liste Lavrilleux a été humiliée dimanche et l'UMP a dû se contenter de deux élus. Si le porte-flingue de Copé se désistait, Gauzès retrouverait dès juillet le fauteuil qu'il n'imaginait pas perdre. Chef de file du PPE à la commission des affaires économiques, sa compétence est reconnue par ses pairs. «On veut bien reconnaître que j'ai joué un rôle utile pour l'influence de la France», a-t-il expliqué vendredi, rappelant par ailleurs que «les distributions de re