Sur le plan financier, que gagne-t-on à redécouper la France ? André Vallini, le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, mise sur 10 à 12 milliards d'euros d'économies d'ici «cinq ou dix ans». De quoi amortir en partie les coupes budgétaires de 11 milliards dans les dotations aux collectivités prévues à l'horizon 2017. Mais l'estimation du gouvernement est loin de convaincre la droite, pourtant prompte à dénoncer le mille-feuille territorial. Mardi, sur LCI, le député UMP Jérôme Chartier accusait François Hollande d'avoir «inventé la première réforme qui ne sert à rien». Pour lui, la fusion des régions annoncée ce mardi va tout au plus engendrer «des économies de 20% sur les indemnités des élus» et «à part ça, rien». La suppression des conseils départementaux, prévue à l'horizon 2020-2021, rapporterait encore moins, si l'on en croit son collègue Henri Guaino, lundi sur i-Télé : «On ne va pas économiser un sou avec ce système-là. En supprimant des départements ou en regroupant les régions, je vous mets au défi de me montrer qu'on va économiser un centime.»
Entre 0 et 11 milliards, les estimations font le grand écart. Et pour cause, puisque André Vallini ne détaille pas les gisements d'économies et leurs montants. Le 27 mai à l'Assemblée nationale, il invoquait surtout «le volontarisme politique» pour expliquer «la réduction de 5% sur les 250 milliards de budget des collectivités». Mais Jérôme Chartier et Henri