Un autre socialisme est possible. C'est le message qu'ont martelé samedi à Paris les membres d'un tout nouveau club : les «Socialistes affligés». Ses deux fondateurs, l'ex-eurodéputé socialiste Liêm Hoang-Ngoc et le politologue proche du Front de Gauche Philippe Marlière, avaient réuni pour l'occasion plusieurs dirigeants du Front de gauche et d'Europe Ecologie-les Verts ainsi que des figures de l'aile gauche du PS. Tous se sont accordés sur le même constat : l'heure est grave.
«Il n'y a pas eu d'éclaircie à gauche dans les élections européennes. Qui peut aujourd'hui assurer que le FN ne sera pas un jour au pouvoir ?», lâche d'emblée Eric Coquerel, le secrétaire national du Parti de gauche. Dans la petite salle du bureau d'information du Parlement européen, à quelques pas de l'Assemblée nationale, personne n'a contesté. En totalisant à peine plus de 30% aux élections européennes, la gauche est dans «ses basses eaux», abonde Philippe Marlière. Et ce constat alarmant commande à ses principales formations d'ériger des passerelles.
«Nous sommes dans le gouffre du présidentialisme à outrance. Il y a urgence à se remettre au travail et à construire un nouveau projet à gauche», plaide Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste. «Nous devons poser les bases d'une convergence