Un gif de Laurent Troude pour Libération.
Pour François Fillon, pas question de laisser Nicolas Sarkozy - dont le premier cercle est à l’offensive - installer l’idée qu’une (re)conquête de l’UMP vaudrait désignation pour l’élection présidentielle de 2017. Ce qui reviendrait à s’asseoir sur la primaire, dont le principe a été inscrit dans les statuts du parti lors de l’armistice de façade entre Fillon et Jean-François Copé, après la lutte délétère pour la présidence de l’UMP. Et à laquelle deux tiers des sympathisants UMP se disent désormais attachés.
Fillon a de nouveau dit qu'il ne se coucherait pas devant un concurrent de droite, tout ex-chef de l'Etat soit-il, si celui-ci zappait de se faire désigner lors d'une compétition ouverte. Il s'est exprimé alors que le bureau politique de l'UMP doit valider, mardi, l'intérim, à la tête du parti, de la troïka d'anciens Premiers ministres (avec Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin) jusqu'au congrès d'octobre - «un coup de force illégitime», selon Nadine Morano. Le député de Paris a mis en garde contre le risque électoral d'un come-back bonapartiste de Sarkozy : «S'il n'y a pas de primaire, a-t-il dit dans le Monde, il y a un grand risque que cela aboutisse à l'élimination de la droite du second tour de la présidentielle, car on sera plusieurs à l'UMP à ne pas se ranger derrière des candidats pour des questions, certes, programmatiques, mais aussi d'éthique et de morale.» Manière aussi, alors que Copé et Sarkozy s