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Libération

Le Pen, l’antisémitisme et la théorie du gendre

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Après un nouveau dérapage, l’eurodéputé FN a été critiqué par le numéro 2 du parti, Louis Aliot.
Le Pen, ici en 2011, a déjà été condamné pour contestation de crimes contre l’humanité. (Photo Jean-Michel Sicot)
publié le 8 juin 2014 à 19h36

«C'est une mauvaise phrase de plus. C'est stupide politiquement et consternant.» Pour que Louis Aliot, numéro 2 du FN et compagnon de Marine Le Pen, fustige ainsi des propos tenus par son beau-père, président d'honneur du parti d'extrême droite, il faut que Jean-Marie Le Pen ait sacrément agacé sa fille, maîtresse ès dédiabolisation de façade. Comme lorsque dans le finish des européennes, il avait lâché que pour contrer «l'explosion démographique, […] Monseigneur Ebola [pouvait] régler ça en trois mois». La présidente du FN ne l'avait pas désavoué, dénonçant «des propos dénaturés».

«Dingues». Cette fois, dans son 366e blog vidéo, l'eurodéputé de 85 ans a tenu des propos aux forts relents antisémites. Dans une vidéo publiée vendredi - retirée dès le lendemain du site du FN -, Jean-Marie Le Pen lance «On fera une fournée la prochaine fois» avec, pêle-mêle, Patrick Bruel, Guy Bedos («le vieux Bedoche»), Madonna («Maldonna») et Yannick Noah. Qui ont en commun d'avoir pris position depuis les récentes victoires électorales du FN. Et quand l'ex-candidat à la présidentielle - plusieurs fois condamné pour incitation à la haine raciale ou contestation de crimes contre l'humanité - use du terme «fournée», c'est à propos de Bruel, le chanteur ayant dit qu'il ne se produira pas dans les villes FN. Selon le Larousse, le mot fournée désignant un «ensemble de pièces,