S’il déteste le changement et toute question relative à l’encadrement et à la gestion de ses collaborateurs, François Hollande a pourtant dû se résoudre à remanier ses équipes de fond en comble. Une première fois avec l’arrivée de son ami Jean-Pierre Jouyet au poste de secrétaire général de l’Elysée, le 16 avril, puis avec celles de ses nouveaux conseillers Vincent Feltesse (politique) et Gaspard Gantzer (communication).
Mardi matin, à la suite d'informations de presse, l'Elysée a dû confirmer quatre nouveaux départs au sein du dispositif élyséen, dont celui du secrétaire général adjoint, Emmanuel Macron, grand défenseur et inspirateur de la ligne sociale-libérale. Et trois arrivées. Dans le Monde, Macron assure que ce départ était prévu depuis longtemps et qu'«avec le changement de gouvernement et la confirmation de la ligne […], nous nous sommes dit que c'était le bon moment». L'ex-banquier chez Rothschild déclare qu'il ne «cherche pas à devenir dirigeant d'une structure publique ou privée» et qu'il «ne veu[t] aucun emploi qui présenterait un conflit d'intérêts». Il dit réfléchir, à court terme en tout cas, à une activité d'enseignement à l'international.
Ceux qui pouvaient espérer un (petit) changement de cap avec ce départ seront déçus. Sa remplaçante, Laurence Boone, économiste à la Bank of America Merrill Lynch, spécialiste des questions budgétaires et monétaires, est dans la droite ligne de son prédécesseur. Dans une chronique publiée