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L’étau Bygmalion se resserre sur Sarkozy

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Selon nos informations, Eric Cesari, proche de l’ex-président, a signé les devis des fausses factures.
publié le 10 juin 2014 à 21h26

Personne ne savait rien, n’avait rien vu, rien soupçonné… Sauf Jérôme Lavrilleux. Depuis l’explosion de l’affaire Bygmalion et la démission de Jean-François Copé de la tête de l’UMP, tous les cadres et responsables de l’UMP jurent avoir tout ignoré du système de fausses factures payées par leur parti après la campagne 2012 à la société Bygmalion pour près de 13 millions d’euros. Sauf que certains ont laissé leur trace.

D'après les informations que nous révélions mardi après-midi sur Libération.fr, le nom de l'actuel directeur général de l'UMP, Eric Cesari, suivi de sa signature, apparaît sur les devis envoyés par la société Event & Cie, filiale de Bygmalion chargé de l'événementiel, à l'UMP. C'est le seul nom sur ces devis, portant sur une cinquantaine de conventions bidons facturées pour un montant de près de 13 millions d'euros. Proche de Sarkozy, souvent surnommé avec une pointe d'agacement «l'œil de Moscou» dans les coulisses de l'UMP, Eric Cesari avait un rôle central dans la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. C'est lui qui signait les engagements de dépenses transmis au trésorier.

«Ventilation». Si la participation active d'Eric Cesari au sein du système de fausse facturation mis en place par l'UMP devait être démontrée, cela affaiblirait considérablement la défense des sarkozystes qui nien