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Libération
Récit

«L’UMP a besoin d’une ligne et pour cela il faut un leader»

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Dans une réunion militante à Paris, le débat tourne autour du retour (ou non) de Nicolas Sarkozy.
publié le 10 juin 2014 à 14h32

Le risque «d'explosion de l'UMP», ils l'ont bien en tête. Tellement conscients de la «gravité de la crise» que ce soir-là ils sont une soixantaine à s'entasser dans la salle du bistro Magenta, dans le Xe arrondissement de Paris. Quelques jours avant un bureau politique décisif pour leur parti, ils sont réunis pour un apéro-militant en forme de conseil de famille autour de Nathalie Kosciusko-Morizet, leur ex-championne dans la bataille de Paris, une des premières à avoir sonné l'hallali contre le président du parti Jean-François Copé.

D'une table à l'autre, jeunes et vieux confessent leur «tristesse» devant le «monstrueux désordre» dans lequel se débat l'UMP depuis la démission de son chef. Cette démission, pas un pourtant ne la regrette. Question de prudence pour certains: «C'était plus sage. Avec la justice qui s'en mêle, la situation aurait été imprévisible», balance Jéremy, qui à 29 ans rempile en fac de droit. Question d'éthique pour d'autres : «Le départ de Copé, c'était obligatoire, salutaire», tranche Patrick, la cinquantaine élégante. «Des gens ont abusé de leur pouvoir à des fins financières ou pas. Il ne faut pas leur faire de cadeaux. Les partis ne doivent plus accepter ça.» Question de réalisme politique pour la plupart: «Bygmalion, c'est grave mais tous les partis ont connu ça, si on se souvient des affaires Urba, Mnef et autres» ,rappelle Maurice, retraité d'une compagnie d'assurance. «J