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Libération
Récit

«Sarkozy handicape notre camp»

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Affaire Bygmaliondossier
A Lyon, le possible retour de l'ancien président à la tête de l’UMP n’enchante pas les militants.
Après un meeting de Nicolas Sarkozy à Lyon, en mars 2012. (Photo AFP)
publié le 10 juin 2014 à 19h25

Lorsque l'UMP a lancé un appel aux dons, après que le Conseil constitutionnel a invalidé, en juin 2013, les comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, Marcel, Lyonnais retraité, n'a pas hésité à verser son obole. Aujourd'hui, il se sent cocufié. «On a raqué pour le Sarkothon pendant que nos dirigeants gavaient leurs amis», résume-t-il amer. Gonzague (1), cadre dans la fonction publique, avait refusé «de cracher au bassinet pour renflouer les caisses». «Quand le coût du meeting de Villepinte a été imputé pour moitié aux comptes de campagne du candidat Sarkozy et pour l'autre moitié à l'UMP, j'ai trouvé que la proportion n'était pas honnête. Je me suis dit aussi que puisque les comptes de campagne de Sarkozy avaient été invalidés, il fallait qu'il assume ses erreurs», souligne-t-il.

Aujourd'hui, ni Marcel, ni Gonzague, ni Marie, chargée de mission dans le privé, ne sont favorables au retour en politique de l'ancien président. «Sarkozy dit que "l'affaire Bygmalion ne [l]e concerne absolument pas", mais c'était sa campagne présidentielle, relève le premier. Comment ne s'est-il pas rendu compte d'un dépassement du budget de 50% ? Même s'il n'avait pas le nez dans les comptes, il a une responsabilité. C'était à lui de choisir des gens capables de tenir la boutique.» Gonzague rappelle que Sarkozy a «d'autres casseroles, comme le soutien financier de la Libye à sa campagne». «Il faut que la justice dise ce qu'il en est, pour