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Libération
Décryptage

A l’UMP, une primaire garantie sur fracture

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Inévitable selon Juppé ou Fillon, appel d’air en faveur des quadras et piège pour Sarkozy, le scrutin pourrait changer le visage du parti.
Alain Juppé, Luc Chatel, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, à la sortie du bureau politique de l'UMP, à Paris, le 10 juin. (Photo Laurent Troude)
publié le 11 juin 2014 à 20h16
(mis à jour le 13 juin 2014 à 10h19)

Sauvée in extremis, l'UMP devrait pouvoir sortir de l'ultra court-terme dans lequel l'ont plongée les rebondissements du scandale Bygmalion. Officiellement adoubé mardi soir par le bureau politique, le triumvirat d'ex-Premiers ministres, flanqué du nouveau secrétaire général, Luc Chatel, a obtenu les moyens et la légitimité pour commencer à remettre sur pied le parti, sonné. Vaste programme. Il va falloir faire le ménage parmi les cadres de l'UMP (lire ci-contre) et préparer les futures échéances. Il va falloir aussi mettre son nez dans les comptes du parti.

Au sein de la troïka, François Fillon a annoncé mercredi un audit financier interne «dans les tout prochains jours», tandis qu' Alain Juppé a, lui, promis de faire place nette au sein de «l'équipe administrative et financière». Pour Luc Chatel, «ce qui est important maintenant, c'est que nous puissions mettre en place une direction provisoire qui gère le parti et les affaires courantes d'ici novembre. Et, surtout, qui organise un congrès au-dessus de tout soupçon». Autrement dit, qui ne rappelle en rien les fraudes qui ont entaché la victoire de Copé sur Fillon pour la présidence de l'UMP, en décembre 2012.

Quelles sont les prochaines échéances pour l’UMP ?

La direction intérimaire Juppé-Raffarin-Fillon-Chatel va pouvoir se pencher sur l'organisation du congrès extraordinaire. Il doit se tenir en novembre et permettra aux adhérents de désigner le successeur de Jean-François Copé. Parmi ses chantiers prioritaires, le futur chef du parti -