Après Jean-François Copé et Jérôme Lavrilleux, Eric Cesari pourrait être le prochain fusible de l'affaire Bygmalion. Interrogé sur l'avenir de l'ex-directeur général de l'UMP, placé à ce poste par Nicolas Sarkozy en 2008, Alain Juppé a scellé son sort en une phrase. «Nous allons renouveler l'équipe», a indiqué mercredi matin l'un des trois nouveaux patrons de l'UMP, sur France Inter. En voulant se séparer de Cesari, le triumvirat cherche à se débarrasser de l'un des acteurs potentiels du scandale des fausses factures payées par le parti à la société Bygmalion après la campagne de Sarkozy. Comme le révélait mercredi notre journal, le nom d'Eric Cesari figure en effet sur les devis des conventions bidons acquittées par l'UMP. Le congédier permettra à la nouvelle direction de priver Sarkozy d'un fidèle placé à ce poste pour surveiller la maison.
Très peu connu du grand public, ce Corse, dont le phrasé ressemble à s'y méprendre à l'un de ses anciens mentors, Charles Pasqua, est avant tout un homme de réseau et de cabinet. «Quand on évoque le directeur général d'un parti, on pense à un boss. Cesari, c'est un faux boss, c'est avant tout l'œil de Moscou, raconte un des anciens cadres dirigeants de l'UMP. Il est présent lors de tous les bureaux politiques élargis de l'UMP, mais il reste discret, il ne fréquente pas la base, plutôt les chefs.» Dans son bureau, au huitième étage de la rue de Vaugirard, les photos où l'homme prend la pose aux côtés de tous les