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Libération

L’Elysée entre en mouvement

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Hollande met en garde les cheminots, pas les intermittents.
publié le 13 juin 2014 à 20h16

Jeudi soir, dans le lobby du Grand Hôtel de la principauté d'Andorre, entouré de gardes du corps et de journalistes, François Hollande regarde le match Brésil-Croatie. A la mi-temps, il commente le score de 1-1 : «Si le Brésil perdait, ce serait un drame, […] il y a des mouvements sociaux et je suis pour la paix sociale», lâche le chef de l'Etat. Il parlait du Brésil, mais avait probablement en tête la France. D'ailleurs, le lendemain matin, interrogé par les journalistes sur place, il appelle les syndicats de la SNCF à «arrêter» la grève, mettant en garde contre les «conséquences dommageables» pour les épreuves du bac.

Lettre ouverte. Ce même matin, mais cette fois sur le front des intermittents du spectacle, la CGT a interpellé le chef de l'Etat dans une lettre ouverte. «La colère, le désespoir, mais surtout la détermination vont entraîner la généralisation des mobilisations et des grèves», écrit le syndicat. Et de conclure : «Monsieur le Président, vous ne pouvez pas rester sans réponse.»

Des festivals culturels annulés ou en passe de l'être, près de 700 000 lycéens menacés d'être bloqués dans les transports, lundi, jour du début du baccalauréat… La France serait-elle au bord d'un embrasement ? Ces deux foyers de mobilisation que rien ne réunit si ce n'est leur visibilité médiatique, peuvent-ils avoir un effet d'entraînement ? A l'Elysée, tout en restant très prudent, on ne le pense