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Une journaliste d'Europe 1 jetée à terre par le service d'ordre du FN

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La reporter a fait une crise de tachycardie après la bousculade. Elle raconte avoir été «projetée par terre» par le service d'ordre du parti, lors de l’arrivée de Jean-Marie Le Pen à une conférence de presse à Nice.
Le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, entouré de journalistes lors d'une conférence de presse à Nanterre, le 30 mars 2014. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
par AFP
publié le 13 juin 2014 à 11h51

Une journaliste d’Europe 1 a déposé plainte vendredi après avoir été jetée à terre jeudi soir par le service d’ordre du FN lors de l’arrivée de Jean-Marie Le Pen à une conférence de presse à Nice.

Brigitte Renaldi, qui s'est vue prescrire 5 jours d'ITT pour une «énorme contracture qui va des cervicales jusqu'en bas», a expliqué avoir été «projetée par terre» vers 19h par le service d'ordre du parti, qui a réagi nerveusement à l'affluence de la presse à l'arrivée du président d'honneur pour la tenue d'une conférence.

La journaliste, «très choquée», estime qu'elle ne serait «jamais allée jusque-là si la violence n'avait pas atteint ce degré».

«Lorsque Jean-Marie Le Pen est sorti de sa voiture, on a tendu les micros, et les caméramans se sont approchés, le service d'ordre s'est jeté sur les journalistes avec une violence inouïe, comme dans une mêlée de rugby», a-t-elle raconté, affirmant qu'une journaliste de LCI avait également reçu un coup de poing dans la poitrine.

«Vous n'avez rien à foutre ici»

La reporter d'Europe 1, qui a fait une crise de tachycardie après la bousculade, explique que les gardes du corps du FN ne se sont pas enquis de son état. «"Vous n'avez rien à foutre ici" m'ont-ils dit. "Je fais mon métier" lui ai-je lancé, "Moi aussi"» a répondu l'un d'entre eux, raconte-t-elle.

Selon une journaliste de l'AFP présente sur place, le service d'ordre a tenté de retenir les journalistes, qui s'étaient précipités pour interroger Jean-Maris Le Pen, pa