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Libération
Décryptage

Face à la rue, Valls joue les durs

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Tandis que les cheminots prolongent leur mouvement, les intermittents multiplient les blocages et les socialistes se divisent sur le pacte de responsabilité… le Premier ministre, lui, reste ferme.
publié le 15 juin 2014 à 22h11

Comment gouverner avec un socle électoral famélique depuis les municipales et les européennes ? Comment réformer avec une majorité désenchantée et frondeuse ? C’est un pouvoir exécutif d’une faiblesse politique extrême qui se retrouve aujourd’hui confronté à une double contestation. Sociale, d’abord, avec des foyers de mobilisation incandescents chez les cheminots et les intermittents ; politique aussi, avec nombre de parlementaires socialistes ouvertement entrés en rébellion contre le projet phare du gouvernement - le «pacte de responsabilité» - et prêts à batailler à coups d’amendements début juillet contre la loi de finances rectificative.

Sieste. Ce lundi est un jour à haut risque. La grève à la SNCF a été reconduite. Elle va continuer à pénaliser les usagers mais fait surtout peser une menace sur des dizaines de milliers de lycéens, le jour du début de leurs épreuves du baccalauréat (lire pages 10 à 13). Et à deux jours du débat parlementaire sur le projet de réforme ferroviaire, aucune sortie de crise ne semble s'esquisser.

Quant aux intermittents, loin de baisser la garde, ils durcissent leur mouvement - avec l'annulation d'Uzès Danse (lire page 4) - et menacent l'emblématique rendez-vous théâtral d'Avignon. Ce 16 juin est le jour de mobilisation nationale fixé par la CGT spectacle, les techniciens qui montent le «in» d'Avignon sont en grève…

Face à ces fronts hétéroclites de contestation, la réponse de Manuel Valls