Comment gouverner avec un socle électoral famélique depuis les municipales et les européennes ? Comment réformer avec une majorité désenchantée et frondeuse ? C’est un pouvoir exécutif d’une faiblesse politique extrême qui se retrouve aujourd’hui confronté à une double contestation. Sociale, d’abord, avec des foyers de mobilisation incandescents chez les cheminots et les intermittents ; politique aussi, avec nombre de parlementaires socialistes ouvertement entrés en rébellion contre le projet phare du gouvernement - le «pacte de responsabilité» - et prêts à batailler à coups d’amendements début juillet contre la loi de finances rectificative.
Sieste. Ce lundi est un jour à haut risque. La grève à la SNCF a été reconduite. Elle va continuer à pénaliser les usagers mais fait surtout peser une menace sur des dizaines de milliers de lycéens, le jour du début de leurs épreuves du baccalauréat (lire pages 10 à 13). Et à deux jours du débat parlementaire sur le projet de réforme ferroviaire, aucune sortie de crise ne semble s'esquisser.
Quant aux intermittents, loin de baisser la garde, ils durcissent leur mouvement - avec l'annulation d'Uzès Danse (lire page 4) - et menacent l'emblématique rendez-vous théâtral d'Avignon. Ce 16 juin est le jour de mobilisation nationale fixé par la CGT spectacle, les techniciens qui montent le «in» d'Avignon sont en grève…
Face à ces fronts hétéroclites de contestation, la réponse de Manuel Valls