On voulait y croire et puis… patatras, la réforme territoriale espérée débouche sur une proposition qui réussit l’exploit de ne satisfaire personne et même de mécontenter tout le monde.
D’abord, un point de méthode : devant un sujet aussi important, comment comprendre que l’on en a été réduit à attendre ainsi la parole et le dessin présidentiels, diffusés par voie de presse ? N’existe-t-il pas dans ce pays des citoyens pour lesquels les territoires de vie importent, des experts capables de mettre en évidence des faits et des éléments de comparaison avec des Etats proches, des élus et des parlementaires, qui ont produit depuis plus de vingt ans des foultitudes d’études, de rapports, souvent fondés et pertinents ? Ne pouvait-on pas envisager une vaste consultation, organiser un réel travail collectif fertile, fût-il ouvert aux contradictions et aux désaccords, sur les principes des recompositions et sur les cartes des choix possibles, à partir d’un minimum de cadrage - 8 à 14 régions, effacement des conseils généraux, possibilité de combinaison par modification des périmètres régionaux de départ, primat de l’intercommunalité, exigence de transferts de compétences ? On parle à l’envi de crise de la représentation, dont acte. Mais pourquoi diable alors ne pas saisir cette véritable opportunité de refonder le pacte et le récit républicains, à partir d’un projet mobilisateur, la refonte de notre géographie commune ?
Ensuite, un constat : la proposition présidentielle, en ce sens en