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Face à la fronde, Valls monte au front...

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Gêné par la contestation grandissante au sein du PS, Matignon évoque la «mort de la gauche» pour faire rentrer dans le rang les réfractaires à la ligne social-démocrate.
publié le 16 juin 2014 à 20h16

Fini de rire. Entre Manuel Valls et les députés PS frondeurs, l'heure est au bras de fer. Ce mardi matin, ils seront face à face lors d'une réunion du groupe PS qui promet d'être animée. A Matignon, sous couvert du off, certains plaisantaient jusqu'à la semaine dernière sur ces «députés sunlight» qui recherchent les caméras et le buzz médiatique plus que l'efficacité politique. En réalité, au sein de l'exécutif, on n'a guère apprécié le lancement en grande pompe de la plateforme internet de «l'appel des 100 qui sont 86», ironise un proche du Premier ministre. Après avoir reçu, en mode écoute et partage, une délégation de frondeurs pendant une heure et demi mercredi dans son bureau, le chef du gouvernement a sorti la grosse caisse. «Oui, la gauche peut mourir», a-t-il dramatisé samedi devant le conseil national du PS, notamment à cause de la «multiplication d'initiatives minoritaires qui feraient exploser le bloc central de la majorité». «Ap rès nous avoir accusés d'hyperparlementarisme, ils nous font le coup de la mort de la gauche. La prochaine fois, ils vont nous menacer d'une météorite ou d'un tsunami ?» dénonce Pascal Cherki, député de Paris issu de la gauche du PS. Qui dénonce la «bunkérisation» et la stratégie d'«hypercaporalisation» du Premier ministre. «S'il continue à durcir le ton et fermer la porte, il peut y avoir une radicalisation.» Plus modéré, Philippe Noguès, élu du Morbihan acq