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grand angle

Fouks en phénix

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Brûlé par les scandales DSK et Cahuzac, le vice-président d’Havas a failli tout perdre. Un an plus tard, alors que son vieil ami Valls est à Matignon, Stéphane Fouks aimante les cercles patronaux, et pèse dans les dossiers Alstom et de la défense. Au risque du conflit d’intérêts.
Stéphane Fouks, vice-président d'Havas Worldwide, ex-Euro-RSCG, en 2006 à Paris. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 16 juin 2014 à 18h06

Mardi 13 mai, au Perchoir, un restaurant branché de Ménilmontant. Sur la terrasse qui domine les toits de Paris, une soixantaine de personnes s’égayent, en cette soirée, dans un entre-soi convivial. Toutes ont répondu à l’invitation de Stéphane Fouks, vice-président de l’agence Havas, l’ami de DSK, l’ex-proche de Jérôme Cahuzac, l’intime de Manuel Valls, le conseiller historique (entre autres) du PDG d’EDF, Henri Proglio, et du patron d’Orange, Stéphane Richard. Fouks est le communicant qui a fait du mélange des genres son cœur de business.

Chaque année, il organise un petit dîner d'anciens d'Euro-RSCG, rebaptisé Havas Worldwide depuis septembre 2012. Tous sont arrivés à de très jolis postes de direction de la communication dans le privé ou le public. Beaucoup sont passés par des cabinets ministériels, de droite comme de gauche. Certains sont encore en poste. Ils sont venus. Ils s'appellent Marie Murault (conseillère presse de Manuel Valls), Sacha Mandel (auprès de Le Drian), Marion Bougeard et Benjamin Perret (ex-conseillers de Jérôme Cahuzac), Bertrand Sirven (Bruno Le Maire), Jean-Marc Zakhia (Valérie Pécresse), Gwladys Huré (Xavier Bertrand)… et puis la fidèle Anne Hommel, l'ex-conseillère du patron du FMI, puis de Cahuzac, partie en 2013 créer sa propre structure de communication, Majorelle, comme le nom des jardins de Marrakech. «Un clin d'œil», dit-elle à l'ancien patron du Fonds monétaire international.

Numericable, Lafarge, General Electric comme clients

Ce soir-là, à passer de l'un à l'autre, à distribuer bise