Richard Brumm est l’adjoint aux finances du maire PS de Lyon, Gérard Collomb et le vice-président aux finances du Grand Lyon (la communauté urbaine). Il revient sur les conséquences de la
[ baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales. ]
Le pacte de responsabilité et de solidarité de Manuel Valls prévoit un plan d’économies de 50 milliards (18 pour l’Etat, 11 pour les collectivités territoriales et 21 pour la protection sociale), quel manque à gagner cela représentera-t-il pour la ville de Lyon ?
Il était prévu initialement que la dotation de l’Etat diminue de 1,5 milliard en 2014 et de 1,5 milliard en 2015. Là-dessus, Valls a déclaré qu’il fallait que l’Etat fasse des économies, et a sorti les 11 milliards. On a espéré un moment que la ponction sur les collectivités serait de 11 milliards dont 1,5 milliard, mais finalement ce sera 11 milliards plus 1,5 milliard, soit 12,5 milliards. Pour la ville de Lyon, cela représente un manque à gagner de 16 millions d’euros en 2015.
Comment allez-vous répercuter cette baisse ?
Nous avons toujours eu une gestion extrêmement sérieuse et prudente à Lyon. Mais là, on change d’échelle. Nous allons devoir faire des économies considérables. Nous avons décidé de maintenir les investissements prévus. Mais nous allons devoir serrer les boulons partout. En ce moment, je reçois mes collègues pour leur demander, non pas de figer leur budget, mais de ne pas faire, ou de faire beaucoup moins.
Faire beaucoup moins, c’est-à-dire ?
On est dans la situation d’un ménage dont les revenus baissent, on n’en est plus aux coups de rabots, on va devoir faire de vraies coupes sombres. Par exemple : moins de places en crèche.
Allez-vous augmenter les impôts ?
La ville de Lyon a toujours eu pour politique d’augmenter les impôts une fois pour toutes en début de mandat pour toute sa durée. On les a augmentés de 6% pour le mandat précédent. Et là de 5%.
La baisse de la dotation de l’Etat concerne-t-elle également le Grand Lyon ?
Le Grand Lyon fait effectivement partie