Ce mercredi, après un parcours chahuté, les deux projets de loi de la réforme territoriale seront présentés en Conseil des ministres. Le premier, débattu dès juillet, porte sur le report des élections cantonales et régionales à l’automne 2015 ainsi que sur la nouvelle carte des régions. Il pourrait être examiné en procédure accélérée.
Le second, discuté à l'automne, concerne les compétences des régions, l'agrandissement des intercommunalités et le transfert des compétences des départements aux unes ou aux autres avant «la suppression des conseils départementaux à l'horizon 2020», lit-on dans l'exposé des motifs.
Le secrétaire d'Etat chargé de la Réforme territoriale, André Vallini, parle de «dévitalisation» des départements. Une maladresse de langage qui vient renforcer un climat de plus en plus tendu. Populaire au départ, la réforme arrive à destination assez cabossée.
En 2012, à peine élu, le chef de l’Etat avait pourtant dessiné, devant les états généraux des territoires, une nouvelle décentralisation fondée sur deux changements révolutionnaires en pays jacobin : accorder la confiance aux acteurs locaux pour gouverner et leur donner la possibilité d’adapter les règles en fonction des réalités du terrain. Moderne et clair.
Brouiller. En 2014, bien qu'il ait sans doute toujours ce schéma en tête, le Président n'a plus cessé de brouiller le tableau, en prenant d'abord son temps (toute l'année précédente pour la loi métropo