Le grand ménage a commencé. Aussitôt installée, la nouvelle présidence de l'UMP a décidé d'écarter tous les cadres cités dans l'affaire Bygmalion. Tandis que le directeur de cabinet de Copé, Jérôme Lavrilleux, a été placé mardi en garde à vue, la directrice financière, Fabienne Liadzé, le directeur de la communication, Pierre Chassat, et surtout le directeur général de l'UMP, Eric Césari, surnommé «l'œil de Sarkozy», étaient mis à pied. Leur faute ? Avoir validé, par leurs signatures, «les engagements de dépense» qui ont rendu possible le paiement des conventions fictives facturées plus de 10 millions d'euros par Event, filiale de la société Bygmalion. Ils devraient être convoqués prochainement pour un entretien préalable à leur licenciement. Révélées par Libération le 14 mai, les fausses factures auraient, selon les dernières additions proposées par Mediapart, permis de dissimuler plus de 80% du coût réel des 44 meetings de campagne du candidat Sarkozy.
Vigie. Les mises à pied ont été décidées à titre conservatoire par les trois présidents par intérim Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, qui ont pris possession mardi de leurs nouveaux bureaux, au 8e étage du siège de l'UMP, rue de Vaugirard. C'est au secrétaire général, Luc Chatel, qu'il revenait, lundi matin, de signifier ces sanctions aux intéressés. Proche de Jean-François Copé, Chatel a tenté d'y mettre les formes, au nom du respect de la