Prudents. S'il y en a dans la majorité que les derniers arbitrages sur la transition énergétique concernent, ce sont bien les écologistes. «Si la loi n'est pas au niveau, il y aura un problème de relation durable entre le gouvernement et les écolos», indique à Libération leur secrétaire nationale, Emmanuelle Cosse. Alors, mardi, c'était encore «wait and see» dans les rangs d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV). Dont certains responsables continuaient à faire le siège de Matignon pour obtenir un maximum d'avancées. «On a vu que la carte des régions pouvait changer à dix minutes de l'arbitrage final, donc…», espérait l'un d'eux.
Attentes. Car, depuis leur visite dans le bureau de Ségolène Royal au ministère de l'Ecologie il y a dix jours, les écologistes redoutent que le chapitre énergie du projet de loi soit en deçà de leurs attentes. Mardi, Ronan Dantec, un de leurs sénateurs en pointe sur le dossier, parlait de «mauvais pressentiment». Dans l'entourage de Cécile Duflot, on se disait «dubitatif» sur les derniers arbitrages. Et dans le détail, on espère encore voir François Hollande «reprendre la main sur le nucléaire». C'est-à-dire donner le pouvoir à l'Etat d'intervenir dans la prolongation ou la fermeture des centrales, inscrire dans la loi une durée de vie maximale - quarante ans avec possibilité de prolongation de vingt ans - pour ces dernières, et garantir une «vraie trajec