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Libération
Récit

Les frondeurs du PS sous l’éteignoir

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La gauche en crise d'identitédossier
publié le 17 juin 2014 à 22h26

Après la guerre de mouvement, celle de position. Mardi matin à l'Assemblée nationale, Manuel Valls était de retour devant les députés socialistes. L'occasion pour le Premier ministre d'en remettre une couche sur «l'esprit de responsabilité» de la majorité à une semaine de la discussion en séance sur le projet de loi de finances rectificative pour 2014… et les mesures d'économies qui vont avec. «Une ligne directrice a été donnée. La discuter sans cesse, et nous engager dans un zigzag, nous mène droit dans le mur», a martelé Manuel Valls, insistant sur les mesures de «justice sociale» pour les ménages les plus modestes déjà annoncées il y a quelques semaines, notamment sur les petites retraites. Message envoyé aux parlementaires qui réclament un «rééquilibrage» dans les efforts entre ménages et particuliers : «On va débattre, c'est normal, mais en tenant compte de ce qui a déjà été voté au moment de la confiance et du pacte [de responsabilité].» Marge de manœuvre laissée : proche de zéro.

Mais là où on aurait pu attendre un tête-à-tête avec les députés «frondeurs» membres de «l'Appel des 100», la réunion du groupe a tourné à l'exposé - sans vote - des propositions de ces parlementaires critiques, puis à une série de décisions mises au vote par le président de groupe PS, Bruno Le Roux, pour encadrer la fronde. «C'était une sorte de vote bloqué sans possibilité de faire bouger les choses, délirant», témoigne un élu. «On n'