Jérôme Lavrilleux est le premier, et pour l'instant le seul dans le sérail politique, à assumer sa responsabilité dans l'affaire Bygmalion qui provoque une crise sans précédent au sein de l'UMP. Placé mardi en garde à vue pendant onze heures par les enquêteurs de l'Office de lutte contre la grande délinquance financière, l'ex-bras droit de Jean-François Copé a réitéré ses aveux, et répété sa version des faits. Oui, toutes les fausses factures révélées par Libération, émises par la société Bygmalion et réglées par l'UMP, ont selon lui bien servi à masquer les coûts réels de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.
Devant les policiers, l’ex-directeur adjoint de cette campagne, présent à tous les meetings comme lors de toutes les réunions au QG du candidat, ne s’est pas contenté d’assumer son rôle dans ce système démentiel qui aurait permis de masquer près de 18 millions d’euros, d’après un calcul opéré par Mediapart. Comme Jérôme Lavrilleux nous l’a confirmé, il a également pointé du doigt d’autres responsables. D’après cet ancien lieutenant du président démissionné de l’UMP, âgé de 44 ans, entré en politique par la petite porte et élu député européen le 25 mai, toute la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy – qui plaide aujourd’hui, au choix, l’ignorance ou l’amnésie – était au courant ou a participé à ce système, et les preuves existent. Ces nouvelles confessions de Jérôme Lavrilleux, plus précises, exonèrent une nouvelle fois Jean-François Copé.
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