C’est ce vendredi que le Conseil d’Etat examinera en audience publique le cas de Vincent Lambert, infirmier, 38 ans, devenu tétraplégique en état végétatif, à la suite d’un accident de moto en 2008, et dont la famille se déchire à propos de son maintien ou non en vie. Ses parents souhaitent la poursuite des soins tandis que son médecin, son épouse, son neveu, et plusieurs de ses frères et sœurs, prônent l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert, comme le permet la loi Leonetti. Ce conflit familial a été porté devant la justice administrative.
Le Conseil d'Etat aura en main les conclusions d'une expertise qu'il avait ordonnée à l'issue d'une précédente audience, en février. Les trois experts médicaux qu'il avait missionnés ont remis fin mai leur rapport qui, selon une source proche du dossier, confirme l'incurabilité de Vincent Lambert. Les experts relèvent notamment une «dégradation» de son état de conscience et de son état général. Ils confirment également le caractère irréversible et incurable de ses lésions cérébrales. Et insistent sur l'absence de liens avec le monde extérieur, notant que Vincent est dans un état végétatif, et non plus dans un «état de conscience minimale». Le Conseil avait également demandé l'avis écrit de plusieurs instances, comme le Comité national d'éthique, l'Académie de médecine, et celui du député Jean Leonetti.
Munis de toutes ces conclusions, les sages vont devoir prendre position. Et permettre ou non l’ar