La transparence n'est décidément pas le fort de l'UMP. Alors que le feuilleton Bygmalion jette une lumière crue sur les pratiques financières du parti sous la présidence Copé, c'est un drôle de prêt qu'a confirmé samedi Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale et proche de Copé, suite à des informations de Mediapart. Sans que ses membres en soient informés, le groupe UMP a prêté au parti 3 millions d'euros, tirés de sa dotation à l'Assemblée. «Au lendemain des législatives [de 2012], en attendant la dotation de l'Etat, le parti avait un trou de trésorerie et comme les finances du groupe le permettaient, on a fait un prêt de 3 millions d'euros, avec une convention, un échéancier, un taux d'intérêt», a détaillé Jacob, assumant de ne pas en avoir informé ses députés : «J'ai pris mes responsabilités de président de groupe. […] On n'est pas sur un don, on est sur un prêt, je ne vois pas ce qu'il y a d'illégal.»

Samedi, suite à ces révélations, le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, a annoncé une révision des statuts des groupes parlementaires «pour permettre l'exercice d'un contrôle sur l'utilisation qu'ils font des dotations qui leur sont versées». 10,1 millions au total pour l'année 2014, tirés du budget de l'Assemblée et, donc, de fonds publics. Christian Jacob a, lui, indiqué que 540 000 euros ont été remboursés par l'UMP, ajoutant que ce prêt à échéance de 2017 avait été annexé à un «p