Il l'a déclaré en direct sur BFM TV, puis l'a répété à plusieurs médias dont Libération. Jérôme Lavrilleux savait qu'un système de double facturation avait été mis en place pour masquer a posteriori les coûts réels de la campagne de Nicolas Sarkozy. Et, en tant que directeur adjoint du candidat de la droite en 2012, il l'a avalisé. Mais à part l'ex-homme de confiance de Jean-François Copé, personne à l'UMP n'a reconnu sa participation dans ce système frauduleux de grande ampleur.
Qui savait quoi ? Qui a décidé ? Qui a fabriqué les fausses factures et effectué les virements ? Autant de questions sur lesquelles travaillent les enquêteurs de l’office de lutte contre la corruption, saisis dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte pour faux, abus de biens sociaux et abus de confiance.
«L'œil de Moscou». L'un des cadres de l'UMP, Eric Cesari, risque d'être en grande difficulté devant les enquêteurs. Comme nous l'avions révélé, la signature du directeur général de l'UMP - installé en 2008 par Nicolas Sarkozy et remercié la semaine dernière après l'arrivée du triumvirat Juppé-Fillon-Raffarin à la tête du parti - figure bien au bas des devis des conventions bidons (voir ci-dessus). Ces événements imaginés de toutes pièces pour faire régler par l'UMP les dépassements de campagne du candidat. Mais comme Libération a pu le constater, la signature de Cesari accompagnée d'un «bon pour accord» figure également en