Le groupe parlementaire UMP a prêté à son parti 3 millions d'euros tirés de sa dotation à l'Assemblée nationale, peu après les élections législatives de 2012 et sans que ses membres soient au courant, a indiqué samedi à l'AFP son président Christian Jacob, confirmant une information de Mediapart. A la suite de cette révélation, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a annoncé dans un communiqué une prochaine révision des statuts des groupes parlementaires «pour permettre l'exercice d'un contrôle sur l'utilisation qu'ils font des dotations qui leur sont versées».
«Au lendemain des élections législatives, en attendant la dotation de l'Etat, le parti avait un trou de trésorerie et comme les finances du groupe le permettaient, on a fait un prêt de 3 millions d'euros au parti, avec une convention, un échéancier, un taux d'intérêt», a expliqué à l'AFP Christian Jacob. Le chef du groupe parlementaire, proche de Jean-François Copé qui vient de quitter l'UMP à la suite de l'affaire Bygmalion, a également confirmé qu'il n'avait pas informé les autres députés UMP de l'existence de ce prêt, qui est «complètement» légal selon lui.
«Non, parce que j'ai pris mes responsabilités de président de groupe. On n'est pas sur un don, on est sur un prêt», a-t-il fait valoir à l'AFP, «je ne vois pas ce qu'il y a d'illégal là-dedans». Par la suite, ce prêt à échéance de 2017 a été annexé à un «pool bancaire» (un prêt groupé