Comment les coûts d’une campagne peuvent-ils déraper au point de dépasser les 20 millions pour une quarantaine de meetings ? Les factures des prestataires extérieurs ayant travaillé sur la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 montrent que rien n’a été contrôlé. Tout a été commandé à la va-vite, sans que les sommes ne soient jamais négociées, faute de temps, et parfois dans des proportions totalement déraisonnables.

Drapeaux. Ainsi, l'exemple des drapeaux. Alors que dans le camp Hollande on prenait soin de récupérer les fanions après chaque meeting pour les réutiliser autant que possible et rester financièrement dans les clous, les dirigeants de l'UMP ont préféré renouveler les commandes, encore et encore. En avril 2012, en à peine une semaine, selon trois factures émises par la société Overtime, 65 000 drapeaux ont été commandés. Montant de la dépense : 42 964 euros. Au final, les documents consultés par Libérationmontrent que les compteurs se sont affolés dès le début de la campagne. Le dérapage ne serait donc pas à mettre sur le seul compte de la panique à l'approche du scrutin, et relèverait en premier lieu de l'irresponsabilité ou de l'inconscience des organisateurs. Ainsi, 44 000 euros de drapeaux, toujours, ont été dépensés lors du conseil national extraordinaire de l'UMP qui s'est tenu à Villepinte le 11 mars 2012, avant le meeting du candidat Sarkozy.

Un événement en grande partie responsable de l’invalidation par le Consei