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Libération
EDITORIAL

Clarté

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publié le 23 juin 2014 à 20h16

Le changement, c’est peut-être maintenant. Deux ans après l’arrivée de la gauche au pouvoir, non seulement François Hollande ne semble plus flotter dans l’habit présidentiel, mais le couple exécutif qu’il forme avec Manuel Valls a donné ces derniers jours des signes inhabituels de clarté et de cohérence. L’affaire Alstom a ainsi montré que l’Etat pouvait encore influer sur une politique industrielle et que le volontarisme politique n’était plus tout à fait vain. La gestion des conflits avec les cheminots et les intermittents atteste également d’une méthode, entre fermeté et dialogue, susceptible de donner des résultats. Débarrassés des couacs à répétition qui avaient scandé les années Ayrault, François Hollande et Manuel Valls paraissent donc en mesure de dessiner une nouvelle gouvernance. Reste à savoir si l’esquisse du printemps prendra forme en été. Face à la contestation renaissante des Bonnets rouges, adversaires de l’écotaxe, et celle croissante de ses partisans, le gouvernement va devoir agir vite. Quant aux intermittents, l’accalmie apparente qui a suivi les propositions du Premier ministre n’a pas levé l’hypothèque d’un nouveau coup de colère et d’une paralysie festivalière. La grogne sociale peut même trouver écho, dans quelques jours, à l’Assemblée nationale lors du débat budgétaire où les frondeurs du PS ont bien l’intention de faire une fois encore entendre leurs différences. Juillet peut donc se révéler crucial. De la capacité du couple exécutif à apaiser des c