Pas question de mégoter quand on ambitionne de succéder à Jean-Louis Borloo. Lundi soir, pour le lancement de sa campagne à la tête de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), le patron du Nouveau centre, une des deux principales composantes, avec le Parti radical valoisien, de la formation de centre droit créée par l'ancien ministre de l'Ecologie de Nicolas Sarkozy, avait sorti petits fours, verres de l'amitié et un véritable petit clip de campagne pour un parterre d'une soixantaine de personnes. Il fallait au moins cela quand l'objectif affiché consiste à vouloir «faire de l'UDI un vrai parti de gouvernement capable de construire autour de lui une majorité d'idées», de devenir «une véritable alternative».
Pour y parvenir, Hervé Morin n'a pas manqué de lister les questions qui se poseront au nouveau président, appelé à prendre ses fonctions lors du prochain congrès de l'UDI le 15 novembre. Des questions qui sont autant de problèmes récurrents à la famille centriste. «Faut-il plus d'intégration dans nos structures ?» - en clair, faire disparaître la constellation de petits chapelles composants la formation centriste, s'est interrogé l'aspirant à conduire les rênes de ce futur grand parti.
Et une formation politique qui veut compter sur l'échiquier se doit d'avoir un candidat à l'élection phare, la présidentielle. «Nous devrons tout faire pour y être présents», a lancé Hervé Morin, tout en réaffirmant sa juvénile opposition aux