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Récit

Empêtré dans l'affaire du prêt, l'UMP réclame des mesures... qui existent déjà

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Après la révélation du prêt de 3 millions d'euros au parti par le groupe parlementaire, plusieurs membres de l'UMP se sont empressés d'appeler à l'élection d'un trésorier au sein du groupe à l'Assemblée, qui en est, en réalité, déjà pourvu.
Devant le siège de l'UMP à Paris. (Photo Pierre Andrieu. AFP)
publié le 23 juin 2014 à 8h30

«Choqués» par la révélation du prêt de 3 millions d'euros accordé à l'UMP par le président du groupe parlementaire Christian Jacob, de nombreux députés UMP exigent «la transparence». Comble de l'opacité, plusieurs d'entre eux appellent à l'instauration de règles qui existent déjà. S'ils les ignorent, c'est qu'elles n'ont jamais été appliquées. C'est ainsi que le député-maire du Touquet, Daniel Fasquelle, juge «urgent» de réécrire les statuts du groupe UMP et de prévoir l'élection d'un trésorier. «Il faut qu'on change les modes de fonctionnement du groupe et du parti. Ce qu'on exige d'une association loi 1901, on ne l'applique pas au groupe. Il faut que les comptes soient présentés aux députés. Je le suis depuis 2007 et je n'ai jamais vu les comptes.»

Le trésorier existe pourtant, conformément aux statuts réécrits en 2007. Cela a échappé à Daniel Fasquelle, tout comme au député de la Drôme, Hervé Mariton, qui estime qu'on «ne peut reprocher à Christian Jacob de n'avoir pas appliqué des règles qui n'existent pas». Si faute il y a, elle serait, selon Mariton, partagée par l'ensemble des parlementaires UMP qui auraient fait preuve d'un coupable manque de curiosité.

Ce que les députés UMP ont manifestement oublié, c’est qu’en 2007, le vice-président du groupe parlementaire, Louis Giscard d’Estaing, avait