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Hortefeux entendu pour entrave présumée à l'enquête Karachi

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Placé sous le statut de témoin assisté, l'ancien ministre n'a pas été mis en examen. Les juges l'ont entendu sur des faits présumés de subornation de témoin et d’entrave à la manifestation de la vérité dans l’affaire Karachi
L'eurodéputé UMP Brice Hortefeux le 21 mai 2014 à Paris. (Photo Patrick Kovarik. AFP)
par AFP
publié le 23 juin 2014 à 19h55

Brice Hortefeux a été entendu lundi, en qualité de témoin assisté, par les juges parisiens qui mènent une enquête sur des faits présumés de subornation de témoin et d'entrave à la manifestation de la vérité dans l'affaire Karachi, a indiqué à l'AFP son avocat. Les juges «ont interrogé mon client et ont décidé de ne pas le mettre en examen à l'issue de l'audition», a déclaré Me Jean-Yves Dupeux, selon qui «le dossier est vide».

A son arrivée au Palais de justice lundi vers 14 heures, l'ancien ministre de l'Intérieur, sollicité par l'AFP, s'était refusé à tout commentaire avant son audition qui a duré environ trois heures. En cause, notamment, une conversation entre Brice Hortefeux et Thierry Gaubert, dans laquelle le premier prévenait son ami que son épouse, Hélène Gaubert, «balançait beaucoup» aux enquêteurs dans le volet financier de l'affaire.

Aux yeux des familles des victimes de l’attentat de Karachi, qui avaient porté plainte, ces faits pouvaient être constitutifs du délit de subornation de témoin pour Thierry Gaubert et de complicité pour Brice Hortefeux. Les familles estimaient également que le fait de révéler à Thierry Gaubert que son épouse, avec qui il était en instance de divorce, avait été entendue, représentait une entrave à la manifestation de la vérité.

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