Le bureau politique de l'UMP aura à se prononcer, mardi soir, sur l'exclusion de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur de cabinet de l'ex-président Jean-François Copé. En toute logique, le député et maire de Meaux devrait approuver cette sanction contre celui qu'il accuse de haute trahison. «Non, je n'ai rien su jusqu'à ce 16 mai où j'ai compris la vérité. Je vous en fais ici le serment», a-t-il juré le 11 juin devant ses derniers fidèles venus entendre à Aulnay-Sous-Bois (Seine-Saint-Denis) son ultime discours de patron de l'UMP. Ce 16 mai, Copé aurait appris de la bouche de son fidèle directeur de cabinet que le parti avait réglé plus de 10 millions de fausses factures à la société Bygmalion pour payer la débordante campagne de Nicolas Sarkozy, comme Libération l'avait révélé la veille. Une campagne dont Lavrilleux était le directeur adjoint, et des dérives pour lesquelles il ne compte pas payer seul. Chargeant les sarkozystes et dédouanant Copé.
Créature à deux têtes. Exclu de l'UMP - une sanction qu'il contesterait si besoin devant les tribunaux, a-t-il confié lundi au Monde -, tôt ou tard privé de son immunité parlementaire, le député européen Lavrilleux ne serait, à en croire son ex-patron, qu'un très gros accident de parcours. A Aulnay, Copé a évoqué les malheurs du président de la Société générale