L'ancien Premier ministre Edouard Balladur, visé par une prochaine enquête de la Cour de justice de la République, a réaffirmé lundi que sa campagne présidentielle de 1995 avait été «financée dans le respect de la législation en vigueur». Celui qui avait été éliminé dès le premier tour de cette élection «conteste de la façon la plus formelle les allégations selon lesquelles» sa campagne aurait pu être financée «par des commissions octroyées à l'occasion de la conclusion de contrats entre la France et un État étranger, ou par d'hypothétiques fonds secrets», ont indiqué ses avocats à l'AFP.
La Cour de justice de la République (CJR) va enquêter sur le rôle joué par l’ancien chef du gouvernement Edouard Balladur et son ex-ministre de la Défense François Léotard, dans l’affaire dite Karachi, a appris lundi l’AFP de source judiciaire. En ce qui concerne Balladur, la commission d’instruction de la CJR va se pencher sur les rétrocommissions sur des contrats d’armement susceptibles d’avoir financé sa campagne présidentielle en 1995, mais aussi sur d’éventuels détournements indus des fonds secrets de Matignon, a précisé la source. François Léotard n’est concerné que par le premier volet.
Rétrocommissions
La commission des requêtes de la CJR a jugé que cette instance, seule habilitée à juger des ministres pour des faits commis dans l’exercice de leur fonction, était compétente. Le procureur général de la Cour de cassation, Jean-Claude Marin, va désormais saisir la commission de