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Analyse

Valls-Hollande, un binôme à l’épreuve du feu

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Fini les couacs de l’ère Ayrault ?  De la SNCF aux intermittents en passant par Alstom, l’exécutif gère enfin les dossiers chauds sans flottement.
Manuel Valls et François Hollande, à l'hôtel Marigny à Paris samedi, lors d'une rencontre informelle de dirigeants européens. (Photo Laurent Troude)
publié le 23 juin 2014 à 20h16

La preuve par trois. En trois dossiers brûlants et donc à risque (Alstom, la SCNF et les intermittents), le gouvernement Valls a fait la démonstration que la gauche au pouvoir n’est pas nécessairement synonyme de cafouillage. Ce n’est pas parfait, encore fragile (notamment sur le front des intermittents), mais au moins la copie est propre, sans couac, et presque compréhensible par les Français. Et chose nouvelle, chacun au sommet de l’Etat a joué une partition sans trop se marcher sur les pieds. François Hollande a été le premier a assumé la fermeté dans le conflit de la SNCF. Manuel Valls est monté en première ligne pour lâcher du lest sur le régime de l’intermittence. Et Arnaud Montebourg, le ministre de l’Economie, a fait le service après-vente de l’entrée de l’Etat au capital d’Alstom, comme garantie de l’alliance avec le géant américain General Electric. Le tout sans porte qui claque, hurlement ou division de la gauche… Comme si ce gouvernement avait (enfin !) tiré quelques enseignements de la gestion calamiteuse des cas Florange ou Leonarda.

«Fil rouge». «C'est une bonne séquence de gestion politique», se félicite Marisol Touraine, la ministre de la Santé. «En ce moment, je retrouve le fonctionnement de la campagne présidentielle», renchérit un proche de François Hollande, qui avait accompagné le candidat socialiste. «C'est plus fluide, plus professionnel. On est en train de faire la preuve qu'on n'est pas un g