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Libération
Récit

Le «tête-à-queue» en matière économique, la hantise de Hollande

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Malgré des signaux au rouge, le Président poursuivra sa politique de l’offre et de réduction des déficits.
François Hollande, le 2 octobre dans le Puy-de-Dôme. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 24 juin 2014 à 20h06

François Hollande veut bien assumer l'impopularité, la fronde de sa majorité, les revers électoraux, mais surtout pas d'être accusé de «tête à queue». Alors que s'engagent à l'Assemblée trois semaines de débat décisif sur le projet de loi de finances rectificatif puis de la sécurité sociale, le chef de l'Etat multiplie, ces derniers jours, les messages à destination de ses députés frondeurs. Si l'Elysée accepte le principe de possibles concessions, il n'y a aucune place pour un changement de direction. Le candidat élu comme «adversaire de la finance» a commencé son quinquennat avec une politique de l'offre et de réduction des déficits, il le finira avec la même politique de l'offre et de réduction des déficits. Devant ses visiteurs, Hollande aime rappeler que ses prédécesseurs ont tous eu «leur tête à queue». Mitterrand a eu la rigueur après la relance. Jacques Chirac, les grèves de 1995 après la dénonciation de la fracture sociale. Et Sarkozy, les hausses d'impôts après son bouclier fiscal. Hollande, lui, s'est fait une promesse : celle de suivre la même ligne. Jusqu'au bout.

«Constance». Pourtant, les indicateurs qui plaident pour (au moins) une inflexion, ne manquent pas. En début de semaine, la rapporteure du budget, la députée PS Valérie Rabault, a par exemple semé le trouble au sein du groupe socialiste en révélant que, selon les propres calculs de Bercy, la politique de baisse des dépenses publiques de 50