Ils sont nombreux à se frotter les mains ce matin. Après des succès électoraux aux municipales et aux européennes, Marine Le Pen a échoué à constituer un groupe d'europhobes au Parlement européen. «Marine Le Pen incapable de faire un groupe…à méditer pour les Français. Une voie sans issue. CQFD.» twittait ainsi le député socialiste Arnaud Leroy, proche d'Arnaud Montebourg.
«Ça montre que l'extrême droite n'arrive pas à sortir d'une forme de marginalité, qu'elle ne rassemble pas. En France, Marine Le Pen essaye de se dédiaboliser, mais en Europe, beaucoup de partis ont compris que le Front national était toujours un parti d'extrême droite», a aussi réagi l'ancien ministre PS Pierre Moscovici.
C'est en tout cas un sérieux revers pour la patronne du FN. Qui, pour masquer son échec, jure dans un communiqué de presse assez cocasse : «Nous avons fait le choix de privilégier la qualité et la cohérence plutôt que la facilité et la précipitation».
Que visait Marine Le Pen?
Après un vote marqué par une forte poussée des eurosceptiques dans de nombreux pays, Marine Le Pen était partie assez confiante sur sa capacité à rassembler autour d'elle d'autres partis européens pour « détruire de l'intérieur » l'Union européenne. Lors du défilé traditionnel du FN, le 1er mai, elle avait même parlé d'une «minorité de blocage» (qui n'existe pas au P