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Analyse

Les plans de bataille des trois rivaux de l’UMP

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Nicolas Sarkozy est persuadé qu’Alain Juppé s’effacera à son profit. Ce dernier joue de son statut de rassembleur. Quant à François Fillon, il pense être le seul recours après les dérives du sarkozysme. La primaire à droite, en 2016, s’annonce violente.
Alain Juppé, François Fillon et Nicolas Sarkozy à Fort-de-France, le 6 avril 2011. (Photo Christophe Ena. AFP)
publié le 25 juin 2014 à 20h16

Hasard du calendrier, les trois principaux prétendants au leadership de la droite sont sortis du bois en même temps, ce mercredi. Ils ont donné à voir un tableau très instructif de leurs ambitions et de leurs hésitations.

Premier à entrer en scène, au micro de la matinale de RMC, Alain Juppé a joué le rassembleur rassurant, prêt à se dévouer si nécessaire. Pour la première fois, il a explicitement reconnu qu’il pourrait être candidat à la primaire - ouverte à tous les sympathisants de droite - qui devrait désigner dès 2016 le candidat de l’UMP à la présidentielle. Un scrutin qu’il aimerait voir se tenir début 2016.

Deux heures après, François Fillon convoquait, lui, à la Maison des polytechniciens, une conférence de presse pour présenter ses «propositions pour la compétitivité française». Une thérapie de choc ultralibérale qui prétend provoquer la «rupture» promise mais jamais réalisée par Nicolas Sarkozy.

Logique. Ce dernier se trouvait en fin d'après-midi à la questure de l'Assemblée nationale, où il recevait le prix de l'Appel du 18 juin, décoration confidentielle - mais cette fois très suivie - décernée chaque année par les gaullistes de l'Union des jeunes pour le progrès (UJP). Pour l'ex-chef de l'Etat, surtout une bonne occasion d'accélérer son retour en proclamant, aux côtés de jeunes militants, la nécessité d'un changement radical dans les pratiques politiques. «Dans le gaullisme, il y a un rapport direct au pe