Ce n'est que «le moment venu» qu'il confirmera sa candidature. Mercredi, Alain Juppé a toutefois reconnu, pour la première fois, qu'il pourrait se lancer dans la course à la présidentielle de 2017. «Quand je me lance, c'est pour gagner», a-t-il ajouté aussitôt. Formulée au lendemain de sa rencontre avec Nicolas Sarkozy, cette précision n'est pas anodine : elle confirme que l'ex-Premier ministre ne veut pas de guerre sanglante contre Sarkozy. Il n'ira que si sa candidature s'impose.
Pour lui, comme pour Sarkozy, l’affaire Bygmalion a accéléré les choses. Personnalité politique préférée des Français selon les sondages, il aurait préféré rester en retrait et s’imposer comme l’homme providentiel un an avant la présidentielle de 2017.
C’était sans compter Bygmalion, qui l’a propulsé aux côtés de François Fillon et de Jean-Pierre Raffarin à la direction provisoire de l’UMP et donc en charge de la préparation du congrès de l’automne. La probable candidature de Sarkozy à la présidence de l’UMP l’oblige à donner de la voix. Sans quoi ses rivaux auront tôt fait de la cantonner dans un rôle de vieux sage, arbitre et spectateur.
Juppé reste toutefois prudent. «Si je vais un peu plus loin, vous allez voir les Exocet», a-t-il confié. Le premier missile, il le voit déjà venir : ce sont les commentaires désobligeants sur son âge, colportés depuis des mois par les militants sarko-copéistes. En bon chiraquien, il rappelle la mésaventure de Jospin, déclarant en 2002 que