Nicolas Sarkozy, rattrapé par le financement illégal de sa folle campagne présidentielle de 2012 ? «Vous plaisantez !» s'exclame un de ses ex-ministres, convaincu, comme tout bon sarkozyste, qu'aucune affaire Bygmalion, si scandaleuse soit-elle, ne pourra faire obstacle à sa volonté de retour. Les amis de l'ancien chef de l'Etat n'ont pas oublié les oracles définitifs de ceux qui proclamaient, en 1994, que le maire de Paris, Jacques Chirac, ne pourrait pas survivre à une retentissante affaire de fausses factures impliquant des prestataires de l'office HLM de la capitale. Un an après, vainqueur de Lionel Jospin, il accédait à l'Elysée.
Comme l'ont maintes fois expliqué ses disciples, Sarkozy rêvait d'un retour en majesté, dans la peau du messie, plébiscité par le peuple de droite. En attendant, il se contentait d'envoyer des «cartes postales», au gré de ses conférences rémunérées et au fil de la tournée de son épouse, Carla Bruni, en France comme à l'étranger et dernièrement en Russie. La chute de Copé, balayé par l'affaire Bygmalion a tout bousculé. Pour garder la main sur la droite, Nicolas Sarkozy doit envisager de redevenir chef de parti. Ce qu'il avait juré de ne jamais faire. Devant les jeunes gaullistes de l'UJP, mercredi (lire ci-dessous), Sarkozy s'est naturellement dit inspiré par «le gaullisme», qui n'est pas une secte mais un «large rassemblement», a-t-il souligné.
Faut-il comprendre qu’il pourrait renoncer à se lancer dans une c