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Enquête

A Thionville, la maire UMP remise en cause

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Des procurations frauduleuses, un policier impliqué… L’ex-élu PS a porté plainte et déposé un recours pour faire annuler les municipales.
Anne Grommerch, maire UMP de Thionville, dont l'élection est remise en cause par la liste PS. (Photo Mathieu Cugnot pour Libération)
publié le 26 juin 2014 à 21h56

Thionville a basculé à droite aux dernières municipales. De 77 petites voix. La députée UMP Anne Grommerch a ravi la mairie au PS Bertrand Mertz. Seulement, le nombre de procurations dans cette petite ville bourgeoise du nord de la Moselle a explosé, 628 contre environ 200 habituellement.

Peu avant le scrutin, des «indiscrétions» d'un colistier de Grommerch, se «vantant d'avoir déjà 200 procurations», ont éveillé les soupçons socialistes. Le dimanche matin du second tour, le 30 mars, 34 procurations non enregistrées sont retrouvées au commissariat. Coup de fil du sous-préfet au maire PS, qui accepte finalement de modifier la liste électorale alors que le vote a commencé. Il s'en mord les doigts aujourd'hui… Depuis, son équipe a épluché les procurations et découvert plusieurs bizarreries, notamment des électeurs qui donnent deux fois mandat. La liste PS a déposé un recours auprès du tribunal administratif pour faire annuler l'élection. La décision est attendue d'ici début juillet.

Tract. Et puis, il y a quelques semaines, un brigadier-chef du commissariat de Thionville est mis en examen et suspendu, poursuivi pour divulgation d'informations. A priori, rien à voir avec l'affaire. Il aurait tuyauté des malfaiteurs. Les fréquentations extraprofessionnelles du fonctionnaire ont inquiété sa hiérarchie dès février 2013, qui a ouvert une enquête. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a pris le relais, placé le polic