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Libération
Décryptage

Le ministre Le Guen a minoré son patrimoine

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publié le 27 juin 2014 à 18h56

Rattrapé par la patrouille. Le secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, aurait menti à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) - créée après le scandale Cahuzac -, en sous-évaluant de 30 à 40% ses biens immobiliers (appartements, garage, terrains et immeuble) dans sa déclaration de patrimoine, a indiqué le Monde, vendredi. Il a apporté depuis les corrections demandées par la HATVP, chargée d'en vérifier l'exactitude. Suffisant pour échapper à un signalement au procureur.

Reste que dans l'appréciation au bas de sa déclaration, consultable en ligne depuis vendredi comme toutes celles du gouvernement, il est précisé que «la Haute Autorité a relevé que les biens et droits immobiliers […] étaient évalués à des montants inférieurs aux prix constatés pour des biens comparables». On ne saurait être plus clair. Assujetti à l'ISF - il n'est pas le seul au gouvernement - Le Guen a déclaré après corrections 2,6 millions d'euros de biens immobiliers. Le secrétaire d'Etat réfute d'ailleurs toute faute, arguant avoir repris in fine les chiffres de la HATVP… Un contrôle fiscal n'est pas à exclure : le Monde affirme qu'il pourrait devoir plusieurs dizaines de milliers d'euros aux impôts.

Fin mars, la Haute Autorité avait pris dans ses filets Yamina Benguigui, ministre déléguée à la Francophonie du gouvernement Ayrault, pour avoir dissimulé les parts qu’elle détenait dans une société de production en Belgi