La guerilla parlementaire contre la réforme territoriale voulue par le gouvernement a commencé : l'examen du projet, qui devait démarrer mardi prochain au Sénat, a été repoussé à une date indéterminée à la demande de plusieurs groupes politiques, qui veulent une saisine du Conseil constitutionnel. Le gouvernement fera tout pour que le texte «soit examiné cet été» et «en tout cas adopté» avant fin 2014, a aussitôt réagi le Premier ministre Manuel Valls. «Perdre du temps, cela n'a aucun sens», a-t-il mis en garde. C'est néanmoins un revers pour le gouvernement.
A la demande de l'UMP, mais aussi de deux groupes de gauche très hostiles au projet, le RDSE (à majorité PRG) et le CRC (Communiste, républicain et citoyen), la Conférence des présidents du Sénat - les présidents des groupes politiques - a «constaté la méconnaissance» des règles fixées par la loi pour la présentation du projet de loi. «En conséquence, ce projet de loi a été retiré de l'ordre du jour des mardi 1er, mercredi 2, jeudi 3 et vendredi 4 juillet prochains», indique la Direction de la séance dans un communiqué.
Le Conseil Constitutionnel, qui devrait être saisi par le président du Sénat Jean-Pierre Bel ou le Premier ministre, dispose de huit jours pour se prononcer sur la validité de l'étu