Menu
Libération

Réforme territoriale, bougons les Bretons

Article réservé aux abonnés
Mariage forcé . Les élus de la région refusent pour la plupart l’idée d’une union avec les Pays-de-la-Loire.
publié le 27 juin 2014 à 18h56

Mieux que des druides réunis en secret dans la forêt de Brocéliande, voilà les socialistes bretons rassemblés ce dimanche en «Breis» (bureau régional d'études et d'informations socialiste) à Lorient. Avec une idée fixe : refuser toute fusion de la Bretagne avec les Pays-de-la-Loire et s'en tenir au statu quo d'une région à quatre départements. «Avec le commandant en chef Le Drian et ses soldats, au rapport !» plaisante un participant à cette réunion dans la ville du très hollandais ministre de la Défense. «On essaie de trouver une solution à nos divergences», explique le député du Finistère Gwénégan Bui.

«Turbulences». Il y a dix jours, lors d'un déjeuner autour de Jean-Yves Le Drian et Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et élue du Finistère, les présidents des assemblées départementales et la majorité des parlementaires bretons ont échangé sur leurs positions. Résultat : mieux vaut en rester au statu quo.

«Il faut prendre acte de ce qui est mis sur la table par le gouvernement, faire la paix des braves avec les Pays-de-la-Loire. C'est un socle consensuel», insiste le député Richard Ferrand, chef du groupe PS de la région Bretagne. Même son collègue président de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas, s'est rangé à l'idée qu'on «ne peut pas créer de turbulences» en demandant tel «droit d'option» qui permettrait à certains départements de rejoindre une autre région. Impossib