Il est lancé. Et jure bien sûr qu’il ira jusqu’au bout. Contre Sarkozy s’il le faut, Bruno Le Maire sera, en novembre, candidat à la présidence de l’UMP. Bien avant que Jean-François Copé ne soit balayé par le scandale Bygmalion, l’ancien ministre de l’Agriculture était déjà en campagne. Depuis plus d’un an, il bâtit son réseau et laboure le terrain à la rencontre des militants. Son objectif ? Se rendre incontournable à droite et se faire reconnaître comme un prétendant crédible à la prochaine élection présidentielle.
C'est déjà presque réussi. Dans les coulisses du parti, on entend beaucoup moins, ces dernières semaines, les sarcasmes sur le «charisme d'huître» de cet éternel bon élève, ce «technocrate centriste» qui n'avait pas su réunir, en 2012, les parrainages requis pour se présenter à la précédente élection du président de l'UMP.
«Restauration». Connu et reconnu par les militants, Le Maire peut désormais se permettre de défier la vieille garde des barons de la droite, Sarkozy compris. Son association Avec Bruno Le Maire aurait franchi le cap des 7 000 adhérents - dont nombre de donateurs fidèles. Le microparti lemairiste est piloté par deux solides apparatchiks : le jeune maire UMP de Vernon, Sébastien Lecornu, et Jérôme Grand d'Esnon, ex-éminence grise chiraquienne. Tous les mercredis, Le Maire réunit autour de lui une vingtaine de parlementaires qui voient en lui le meilleur espoir de la droite.
«Notre famille