Le député-maire de Nice Christian Estrosi, candidat à la primaire pour 2017 dans son camp, prend nettement ses distances à la fois avec Nicolas Sarkozy et François Fillon, qu'il avait rallié au moment de la lutte contre Jean-François Copé, dans une interview samedi à Nice Matin.
Alors qu'il est parfois considéré comme un faux nez de l'ancien président dans sa stratégie de reconquête de la droite, Christian Estrosi se défend d'être un «Sarko béat».
Commentant le bilan de son ancien mentor, il assène : «des promesses ont été oubliées. On n'a pas pris les mesures révolutionnaires pour que la France du numérique gagne sur la France des privilèges, que la France du travail gagne sur celle de l'assistanat, que la France des PME gagne sur la France du CAC 40».
«On n'a pas assez protégé nos produits en Europe. J'ai voulu un crédit impôt innovation, on me l'a refusé. La plus grande erreur a sans doute été l'ouverture», déclare encore l'ancien ministre de l'Industrie.
Alors qu’il avait assuré qu’il retirerait sa candidature à la primaire si Nicolas Sarkozy se présentait, Chrsitian Estrosi n’en est plus aussi certain.
«S'il (Sarkozy) se retrouve à 100% sur ces positions, je me retirerai. Mais je n'ai pas le sentiment, lorsque j'entends quelques-uns de ses commentaires, qu'il soit déterminé à laisser de côté le mode de gouvernance